Comment choisir son thérapeute ?

Toute personne au cours de sa vie est amenée à vivre des évènements parfois douloureux qui peuvent la mettre en difficulté et l’empêcher d’avancer.

Ceux-ci peuvent générer un sentiment de mal être passager ou beaucoup plus profond qui s’installe insidieusement et vient assombrir son existence.

Les différentes formes de thérapeutes

Le Pychiatre
Il est médecin, spécialisé en psychiatrie, et a acquis des connaissances en psychopathologie, en science cognitive qui étudient les mécanismes de la pensée pour expliquer le fonctionnement de l’esprit humain.

Le Psychologue
Il a fait tout un cursus unniversitaire en psychologie. Son diplôme est reconnu par l’Etat et il est soumis à un code de déontologie.

Le Psychanalyste
Il se rattache à une école psychanalytique à laquelle il s’est formé et y reste généralement affilié. Freud a été le fondateur de la psychanalyse à la fin du 19ème siècle. Divers courants après lui ont vu le jour avec Jung, Mélanie Klein, Winnicott, Lacan, Dolto, pour ne citer qu’eux car il y en a bien d’autres.

Le Psychothérapeute
Il est formé à la pratique de la psychothérapie issue de l’un des nombreux courants qui existent et dont je citerai quelques uns.

• Le courant psychanalytique qui s’appuie sur les théories de Freud, Jung, Winniccot, Reich.
• Le courant cognitivo comportemental ou TCC, qui propose d’observer et d’analyser des comportements inapropriés ou répétitifs afin d’en adopter de nouveaux plus adaptés.
• Le courant systémique issu de l’école Palo Alto en Californie dans les années 1950,1970, s’intéresse aux intéractions avec l’entourage entrainant un malaise et a pour objectif de les modifier.
• Le courant humaniste né aux Etats Unis dans les années 1950,fondée notament par Abraham Maslow, Carls Rogers, Fritz Perls, qui se base sur une vision globale et holistique de l’être humain.
• La Gestalt-Thérapie fondée par Frederick Perls qui considère l’être comme un tout au sein d’un environnement et ne peut survivre sans interaction. Elle intègre comment nous créons du sens dans l’instant présent avec nos pensées, nos émotions, notre corps, en interaction avec le thérapeute.
• L’Analyse psycho-organique, que je développe dans le prochain chapitre.

Choisir son thérapeute : Qui fait quoi ?

Le Psychiatre traite les maladies mentales et la souffrance psychique.

• Il peut prescrire des médicaments ou une hospitalisation en fonction du diagnostique et des symptômes précis du patient.
• Il peut être spécialisé en neuropsychiatrie, en pédopsychiatrie, en gérontopsychiatrie, en addictologie.
• Il exerce à l’hôpital mais souvent aussi en libéral.

Le Psychologue, dont les domaines d’intervention sont vastes, en institut, en libéral, en environnement scolaire et professionnel, dans le monde de l’entreprise, en centre médico-psychologique.

• Lui seul est habilité à faire passer des tests d’orientation et psychométriques.
• Le psychologue clinicien, diplômé en pychologie clinique a acquis des connaissances solides en psychopathologie et s’est intéréssé aux différentes thérapies existantes.
• Il peut devenir psychothérapeute ou psychanalyste après avoir suivi une formation qui lui permet de pratiquer.

Le Psychanalyste soutient la personne à faire émerger de son inconscient ses souffrances et ses conflits refoulés  et non résolus, en évoquant tout ce qui lui vient à l’esprit par association verbale libre.

• Il l’invite à faire l’analyse de ses rêves, et travaille sur le phénomène du transfert, à savoir la projection des  désirs ou des situations inconscientes du client vers son thérapeute.

Le Psychothérapeute amène lui aussi la personne à aller se confronter à ses zones d’ombre, ses conflits internes,  à se réconcilier avec son histoire familiale pour y retrouver sa place.

• En étant à l’écoute de ses peurs, de ses besoins, il pourra redonner naissance à son vrai Moi, et un nouveau sens à sa vie.

L’Analyse Psycho-organique

Elle a été créee par Paul Boyesen à partir de 1975. C’est une psychothérapie analytique issue des théories de Freud, de Jung, et corporelle issue des théories de Reich.

• Elle a pour objectif d’agir sur les blocages intimes en libérant l’énergie vitale.
• Elle allie le travail du langage, des images, du tansfert, à celui des sensations corporelles, des sentiments, des émotions.
• Elle permet d’aller au contact de la mémoire organique de souvenirs refoulés, de les ressentir et de faire l’expérience de vivre différement ces situations archaïques et inconscientes dans l’ici et maintenant.

Il ne s’agit pas de changer le passé mais d’avoir un autre regard et de pouvoir transformer ce qui n’a pas été, ce qui a manqué, afin de donner un nouveau sens à sa vie. La respiration, la relaxation permettent à la personne de retrouver des sensations, et d’avoir accés à son unité intérieure.

L’interprétation des rêves amène le sujet à écouter les messages de son inconscient et à les décrypter.

Les séances en individuel se passent en face à face, ou allongé sur un divan, et nécéssitent une démarche dans la profondeur et la régularité.

Choisir son thérapeute :  homme ou femme ?

Choisir un homme ou une femme comme thérapeute, est la question que se posent parfois les personnes avant d’entreprendre une thérapie.

Cela a t’il son importance ou pas?

Choisir son thérapeute, est-il un acte conscient ou inconscient?

Même si les compétences du thérapeute restent essentielles, et que la question du choix entre un homme ou une femme  n’est pas importante en soi, chacun ira vers le thérapeute avec lequel il se sent en confiance.

Tout au long de leur processus, les patients réactivent les difficultés de lien vécues dans l’enfance, avec le père, la mère ou les deux et projettent par le tranfert sur le thérapeute cette image parentale et  les affects ressentis dans cette difficulté de lien.

Certaines femmes qui traversent la difficulté à être enceinte ou qui ont vécu un inceste, se tourneront plus facilement vers une thérapeute femme, pensant qu’elle est plus à même de les comprendre et de les accompagner. Et des hommes vivant des difficultés sexuelles choisiront un thérapeute homme, parce qu’ils se sentiront plus à l’aise pour en parler.

Quel que soit le choix, les patients doivent se fier à ce qu’ils ressentent lors du premier entretien avec le thérapeute. Une écoute attentive, l’emphatie du thérapeute sont des qualités essentielles pour le bon déroulement du processus.

Il est important de se sentir acceuilli, entendu dans ses souffrances, à l’aise pour exprimer ses difficultés, contenu dans un cadre bienveillant.

Cette première prise de contact est le moment de poser les questions à son thérapeute, sur son cadre, sa pratique. A l’issu de celle-ci, les patients ont la liberté de changer d’avis et d’aller rencontrer un autre thérapeute s’ils n’ont pas eu  un bon feeling, car le facteur le plus déterminant de la réussite thérapeutique est la qualité du lien relationnel.

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